Interview de l’autrice Par la romancière Vianette bienvenue
Vianette Bienvenue : Marie-Simone, pourquoi suis-je ton héroïne ?
Chère Vianette, je voulais transcrire des émotions fortes et tu étais la seule à pouvoir les exprimer avec tes mots et ta personnalité affable et bienveillante, enjouée et rebelle. Une héroïne ça ne s’invente pas. On l’est ou on ne l’est pas !
Comme tu le sais, j’ai vécu ici dans la résidence Côte d’Opale à l’époque où j’avais, comme toi, envie de m’évader d’un monde urbain impersonnel. J’ai connu ici des gens aimables, et d’autres beaucoup moins. D’ailleurs, une scène du début du roman, je l’avoue, est autobiographique. Ton nom, Vianette Bienvenue, m’a tout de suite plu. Bienvenue ! C’est l’expression la plus chaleureuse que j’aurais aimé entendre à mon arrivée au Grand Hôtel. Mais voilà, ce ne fut pas le cas.
Cette bâtisse, je l’ai aimée tout de suite découvrant au fil des jours ses charmes d’antan et ceux d’aujourd’hui. Tout ici depuis mon installation a été refait, redécoré mais lorsque j’y vivais la vétusté était encore présente.
J’ai voulu créer ton personnage car tu as un talent que je n’ai pas : tu sais lire l’invisible et tu entends les pensées comme si ton existence avait été conçue juste pour que tu puisses témoigner du passé et te nourrir du présent.
Quand l’hiver arrivait et que nous étions moins de dix occupants dans toute la résidence, la peur me prenait parfois quand j’entendais le vent siffler tels des hurlements de loups et que les murs vibraient sous la tempête ou encore lorsque les haubans des mâts des catamarans du côté Boulogne s’entrechoquaient dans des bruits de ferrailles incessants, me procurant une sensation de vide sidéral. En mer, quand le vent fait chanter les haubans, on dit que le diable accorde ses violons ! Je me suis sauvée plus d’une fois en pleine nuit, n’en pouvant plus.
Puis tout rentrait dans l’ordre : calme et sérénité revenaient. L’été c’était le mouvement, l’ascenseur qui montait et descendait au rythme des visiteurs et des résidents. On entendait rire et parler les baigneurs prêts à rejoindre la plage munis de leurs serviettes de bain et d’un siège à poser sur la digue ou sur le sable.
Ici rien ne laisse indifférent. Alors ma chère Vianette, je t’ai créée pour laisser une trace de l’histoire de cette ville balnéaire du début du 19ème siècle. Tu es là pour glorifier le passé et le présent. Comme disait le sculpteur Auguste Rodin « Ce que l’on fait avec le temps, le temps le respecte. »
J’ai fait de nombreuses recherches historiques, lu de nombreux ouvrages, recueilli de nombreux témoignages, revu quelques amis. Comment aurais-tu mis en scène des brèves d’histoire aux situations et personnages historiques sans connaissance des lieux et des faits ? Je vois que tu n’as pas tout raconté ma chère Bienvenue. Tu en as laissé pour la suite.
Vianette Bienvenue : est-ce à dire Marie-Simone que je vais rester à Wimereux ?
Il me semble que c’est ton désir et je m’y prête volontiers parce que j’ambitionne que toi, l’héroïne de « L’étrange Vianette Bienvenue », tu fasses découvrir aux lecteurs tes nouvelles aventures. Gageons que tu peignes des portraits alléchants !
Vianette Bienvenue : on prévoit donc une suite toi et moi ?
C’est oui ! Et tu vas l’écrire ma chère Bienvenue. C’est toi l’écrivaine pas moi ! Je sais que ton manuscrit est déjà sur les rails… et je connais même le nom de ta prochaine rencontre bien étrange avec un personnage truculent !
